Que d’eau!
Vendredi 13 juillet 2012
Inexorablement la goutte tombe du sac de soluté passe par mon cathéter et entre dans mon corps, me charge comme un barrage, LG4, Les trois gorges, je me sens bouffi, gonflé, je ne me reconnais plus dans la glace, je ressemble au bonhomme Michelin j’ai pris 5,5Kg de liquide depuis mercredi même avec le diurétique… il paraît que les oncologues nous aiment bien juteux pour le temps que dure la greffe.
Hier, jour deux du traitement, l’oncologue m’a dit que mes défenses immunitaires baisseraient jusqu’au jour dix ou onze avant de remonter graduellement. Neuf jours où je devrai m’accrocher avant que les cellules ne commencent à se diviser, à recomposer ma moelle osseuse.
1-2-4-8-16-32-64-128…∞
Globules blancs, plaquettes, manger comme un marathonien quand on n’a pas faim, petit déjeuner à 7h30, diner à 12h00 et souper à 17h00 comment avaler toute cette bouffe déjà gonflé comme un ballon de baudruche, une dinde de thanksgivig, un cochonet de pâques.
La nutrionniste impose un certain nombre de calories jour sinon on vous gave comme une oie. Les cellules souches imposent leur rythme et ont besoin de carburant, ce sont les Bugattis de l’organisme
Merci Reno de tenir cette chronique qui nous permet de te suivre dans cette silencieuse odyssée. Tu nous insuffles ta détermination et ton courage et tu nous permets d’être là, chaque jour avec toi.
On te serre très fort dans nos bras.
Bonjour Reno,
Nous te suivons dans cette étrange aventure et sommes impressionnés de voir comment tu es conscient et déterminé dans ta lutte contre les envahisseurs. Nous t’embrassons bien fort et t’envoyons plein d’énergie pour t’aider à passer à travers les moments plus critiques.
À bientôt cher ami,
Marie France et Pierre
Salut Reno, on pense à toit dans le sud de la France. Il faudra que l’on songe à un autre projet à Marseille ou dans les Alpes. On t’embrasse avec Geneviève.
Dominique.
Bonjour Reno. Tu nous diriges vers une science qui nous échappe, profane que nous sommes. Je sais,de mon profane que tu es entre bonnes mains. Tu as une lucidité remarquable. J’ai essayé de transmettre cette lucidité à ta soeur qui accepte peu d’aide que peut lui procurer un ami ou une amie pour une visite à l’hôpital aller-retour. À te regarder aller, tu es plus grand que les petits et surtout plus grand que les grands. Je t’accompagne mon ami, mon frère