Le temps passe…
Confiné à une chambre d’hôpital, huitième étage avec vue sur l’ouest et le nord ouest de la ville de Québec j’ai le temps comme on dit. Ah! c’est une belle chambre, remise à neuf tout le confort moderne, je regarde passer les gens par la fenêtre panoramique, les touristes qui marchent à quatre de large sur le trottoir, les pressés qui les passent dans la rue, les jeunes filles qui descendent la côte du palais sur des souliers à talons trop hauts ou sur des sandales sans talon.
J’observe le personnel de l’hôpital faire son travail, organisé, méticuleux, à heure fixe sans trop perdre de temps.
Mais le temps est une donnée bien aléatoire, comment puis-je dire que j’ai le temps quand je ne connais pas le temps qu’il me reste.
Autrefois, lorsque je montais des films je mettais la pellicle entre deux plaques pleines, c’est-à-dire qu’on ne pouvait voir la quantité de film qui reste à l’intérieur des bobines. Celle de droite la réceptrice, celle de gauche le film à monter. Quand au début on tourne la poignée droite, le film progresse très lentement dans la visionneuse puis de plus en plus vite mais nous ne pouvons voir la quantité de pellicule qui reste dans la bobine gauche même s’il s’accumule à droite et que celle de gauche tourne de plus en plus vite.
Comme nous ne connaissons pas la durée de la séquence qui nous est impartie nous devons profiter de chaque rayon de lumière, des ombres, des visages, des sourires flous qui apparaissent sur la visionneuse, de même apprécier chacun des sons, des bruits, des murmures des soupirs. Même imaginer le souffle du vent dans les feuilles des arbres qui nous provient des écouteurs.
C’est mon quotidien ici au huitième étage de l’Hôtel-dieu, car comme le dit si bien mon ami Dominique, Cela m’ennuirait de mourir avant la fin de ma vie.
Eh bien, aujourd’hui je vais aussi profiter du temps qui m’est imparti. Je vais également sourire (ce que je ne fais pas souvent) en pensant chaque fois à toi.
Gleason
Salut Reno!
Ceci pour te dire que je trouve ton oeuvre d’illustration du temps qui passe et du futur inconnu, très, très belle.
Nous avons nos divers américains qui se relaient et tous seront là les 20 et 21 où nous fêterons nos noces d’Or dans notre paradis de navigateur. Devine ?
Mon amitié t’accompagne avec « la bise »
Je dirais Cassis.
Bon 14 juillet.
Reno
Perdu!
Mais tu brûles…
Sauf Yves, je crois que tous ont deviné.
Histoire idiote pour t’aérer :
j’ai mis le pied sur un rateau appuyé contre un arbre et devine la suite… Tu verrais mon nez et ses alentours, tu aurai envie de faire un cliché couleur
BisOO tendre
Salut Reno,
Je pense à toi, courage et accroche toi. Je t’aime
Danielle
Bonjour Reno, cher ami et maître en plusieurs univers.
Tes images, tes textes, ce que tu fais de ce temps de grande labeur pour cette reconstruction offre vie, beauté et traction essentielle, merci. Je suis avec toi et t’enveloppe des souffles et des pensées les plus lumineuses.
Bonjour Reno,
Tu as tellement de projets et de gens qui tèaiment tu nèest pas au bout de ta vie, accroches-toi, on te suporte tu vas tèen sortir.
Je t’aime et t’embrasse bien fort.
Salut Reno,
Claire et moi pensons à toi, à Lise et aux enfants et petits-enfants si précieux. Tu as toute les raisons du monde de te battre une seconde fois, tu as encore trop à faire et trop à dire.
Bonne journée, nous t’aimons
Claire et Jean
Bon dimanche , mon Reno
Mon beau papa d’amour!
Je pense à toi et à maman aussi. C’est vraiment génial d’avoir des nouvelles à tout les jours comme ça! Je me sens plus proche!
Dans ma canicule montréalaise, j’imagine peut-être ta canicule intérieure et je sue à grosses gouttes avec toi